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14/04/2007

La moustache – Emmanuel Carrère [1986]

Que dirais-tu si je me rasais la moustache ?

la moustache,emmanuel carrèreDepuis toujours, Marc porte une moustache. Un soir, pensant faire sourire sa femme Agnès et ses amis, il décide pourtant de la raser : miroir, ciseaux, rasoirs, les poils son sacrifiés, remisés à la poubelle. Mais quand Marc sort de la salle de bains, sa femme n'a aucune réaction, comme si de rien n'était. Même indifférence le soir chez des amis et le lendemain matin au travail. Et le dépit initial de Marc se mue petit à petit en défiance puis en panique quand femme et amis lui affirment qu'il n'a jamais eu de moustache. Découvrir la suite...

25/04/2006

Je l'aimais - Anna Gavalda [2002]

Je l'aimais.gifJe viens de lire Je l’aimais, premier et tout petit roman d'Anna Gavalda, écrit dans un style minimaliste, et qui se lit très vite :

Adrien est parti, sa femme Chloé et leurs deux filles sont sous le choc. Pierre, le père d'Adrien, apporte à la jeune femme son réconfort, à sa manière : plutôt que d'accabler son fils, il semble lui porter une certaine admiration. Son geste est égoïste, certes, mais courageux. Lui n'en a pas été capable. Tout au long d'une confidence en pointillés, il raconte à sa belle-fille comment, jadis, en voulant lâchement préserver sa famille et son confort, il a gâché sa vie et son amour.

« On biaise, on s'arrange, on a notre petite lâcheté dans les pattes comme un animal familier. On la caresse, on la dresse, on s'y attache. C'est la vie. II y a les courageux et puis ceux qui s'accommodent. C'est tellement moins fatigant de s'accommoder... »

Ce livre est facile à lire, mais il lui manque quelque chose, un peu de profondeur sans doute. Les émotions sont présentes, certes, mais pas très intenses. La morale du livre (parfois il faut faire des choix douloureux pour parvenir au bonheur) reste simpliste. L'idée de confronter le beau-père et la belle-fille autour du départ du fils et mari est originale (c'est là un des rares intérêt de ce livre assez larmoyant) car alors les dialogues font mouche. Le beau-père est le personnage qui a le plus de substance et je le trouve assez réussi quand il tombe le masque du "vieux con" autoritaire et hautain, mais c'est une tranche de vie somme toute assez banale qu'il raconte.

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e%2020.gif Anna Gavalda, Je l'aimais, éd. J'ai Lu, coll. J'ai Lu Roman, 2003 (2002), 154 pages, 4,80 €.

Du même auteur : L'Echappée belle, Ensemble, c'est tout

24/10/2005

Ensemble, c'est tout – Anna Gavalda [2004]

Genre : à la guimauve

Ensemble c'est tout.gif

«Paulette Lestafier n'était pas si folle qu'on le disait. »

Voici une petite merveille de roman à la guimauve que j'ai dévoré en 3 nuits, un bijou, un moment rare... Un peu trop tendre pour être honnête ce roman, mais ça fait tellement de bien!

Ce livre raconte une histoire d'amour actuelle entre quatre éclopés de la vie.
Dans la famille Bras Cassés il y a Philibert, l'aristocrate bègue, chouan désarmé, toqué et lunaire, fana d'histoire de France, un être exquis. Ensuite vient Franck, garçon taillé dans l'échine, cuistot grossier au coeur cabossé, fana de filles et de motos, pas très malin, un peu faraud, un peu couillu, un peu grande gueule. Puis Paulette, la mémé têtue, de Franck vieille dame pleine de bleus, fana de son petit-fils. Enfin, Camille, jeune femme fragile, mi-fée, mi-ange, et un peu extraterrestre aussi, qui n'ose plus tenir un crayon malgré son grand talent pour le dessin. Tous sont pleins de bleus, pleins de bosses et tous ont un cœur gros comme ça.
Ces quatre là, ils n'auraient jamais du se rencontrer. Pourtant ce livre raconte leur rencontre justement, mais aussi les frictions, la tendresse, l'amitié, les coups de gueule, les réconciliations et tout le reste encore... Bref, leur histoire d'amour.

« Pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vrai famille.
Mieux qu'une vrai d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré. »

Dire que j'ai aimé ce livre n'est pas assez fort : je n'ai pas pu le lâcher jusqu'à ce que je sois arrivée au dernier mot de la dernière page. Allez ! Comme je suis une bonne fille, je vous le donne ce dernier mot de la six cent quatrième page : "souriant" ! Il est pas beau le mot de la fin ?

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e%2040.gif Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout, éd. le dilettante, 2004 (2004), 603 pages, 22 €.

Du même auteur : L'Echappée belle, Je l'aimais